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Génomique fonctionnelle des interactions céréales-pathogènes
Équipe CEREPATH / Marie Dufresne
Les céréales à paille (blés tendre et dur, orge, …) sont des espèces végétales importantes sur le plan agronomique. Comme toutes les cultures végétales, elles sont soumises à des agressions d’origine biotique dont les micro-organismes pathogènes. Notre équipe s’intéresse aux interactions céréales-champignons pathogènes avec un focus particulier sur la fusariose des épis (ou FHB : Fusarium Head Blight) des céréales à paille. L’agent causal majoritaire, le champignon ascomycète Fusarium graminearum, est une espèce capable de produire des mycotoxines, dommageables pour l’Homme et l’animal, dont une des plus importantes est le déoxynivalénol (DON).
Trois axes principaux sont développés dans l’équipe :
- L’étude de la relation entre détoxication du DON par la plante et résistance à la maladie
- La caractérisation fonctionnelle d’autres gènes candidats potentiellement impliqués dans la résistance à la FHB
- Le biocontrôle à l’encontre de la FHB : mise en place de solutions innovantes et mécanismes
Relation entre détoxication du DON par la plante et résistance à la maladie
Personnes impliquées : J.C. Pasquet, M. Gatti, C. Macadré, J.M. Seng, M. Dufresne
Financements : allocation doctorale DIM Astrea, Grants4Target Bayer CropScience
Au démarrage de ce projet, peu d’études reliant détoxication du DON et résistance à la fusariose des épis avaient été conduites. Toutes utilisaient des systèmes hétérologues (levure, Arabidopsis ou production de protéines recombinantes dans Escherichia coli). Le travail de notre équipe a consisté à tester l’impact de la glucosylation du DON en système hôte pour F. graminearum par (i) caractérisation fonctionnelle d’une UDP-glucosyltransférase (UGT) de la céréale modèle Brachypodium distachyon, (ii) identification et caractérisation d’une UGT chez le blé tendre.
Une approche phylogénétique et des analyses transcriptomiques ont permis d’identifier des gènes de B. distachyon codant des UGTs transcriptionnellement induits par la mycotoxine et l’infection par F. graminearum (Schweiger et al. 2013). Parmi ceux-ci, le gène Bradi5g03300 confère une tolérance au DON en système levure (Schweiger et al. 2013). La caractérisation fonctionnelle in planta de ce gène a montré que l’UGT Bradi5g03300 conjugue le DON en DON-3-O-glucose in planta et que sa surexpression permet l’établissement d’une résistance non seulement à la colonisation des épis mais également à l’infection primaire par F. graminearum (Pasquet et al. 2016). Par contre, l’expression du gène de B.distachyon dans une variété de blé tendre, si elle permet la conjugaison du DON in planta, n’a montré d’effet que sur la colonisation des épis (résistance de type II) (Gatti et al. 2018a).
Une approche de synténie entre Brachypodium et le blé tendre (collaboration GDEC, Clermont-Ferrand, France) a permis d’identifier de potentiels orthologues du gène Bradi5g03300 chez le blé tendre. L’un d’entre eux, dont l’expression est fortement induite en conditions d’infection par F. graminearum, a été caractérisé fonctionnellement par transformation génétique de B. distachyon. Nous avons pu montrer que l’UGT de blé était capable de conférer une résistance de type II à la fusariose des épis et de réduire considérablement le taux de mycotoxines in planta (Gatti et al. 2018b).
Caractérisation fonctionnelle d’autres gènes candidats potentiellement impliqués dans la résistance à la FHB
Personnes impliquées : V. Changenet, M. Januario, C. Macadré, M. Dufresne
Financements : allocation doctorale MESRI
Les analyses transcriptomiques de la réponse de B. distachyon à l’infection par une souche de F. graminearum productrice de DON ou par une souche mutante de F. graminearum incapable de produire la mycotoxine et à l’application du DON ont permis d’identifier des gènes impliqués dans la détoxication mais également dans des voies métaboliques mises en jeu par l’infection et/ou la mycotoxine. Parmi ceux-ci, nous avons conduit l’analyse fonctionnelle d’un gène codant un cytochrome P450-monooxygénase (CYP), CYP711A29. Dans le cadre du travail de thèse de V. Changenet, nous avons montré que ce CYP est l’orthologue de MAX1 d’Arabidopsis thaliana et qu’il est impliqué dans la biosynthèse des strigolactones, plus particulièrement, d’orobanchol. Le gène BdCYP1 appartient à une famille oligogénique de 5 membres. Des analyses sont en cours afin de déterminer par quel biais les strigolactones sont impliquées dans l’interaction B. distachyon / F. graminearum.
Impact des micro-organismes bénéfiques sur la résistance des plantes aux agents pathogènes
Personnes impliquées : T. Plainchamp, J.M. Seng, M. Dufresne
Financements : WheatBiocontrol (SATT), Stress’N’Sym (Plant2Pro, Carnot)
Récemment, l’équipe a développé une thématique de recherché visant à étudier l’impact de micro-organismes bénéfiques dans les interactions céréales-champignons phytopathogènes. Un premier projet collaboratif (B Lefèbvre, LIPM, Toulouse – T Girin et S Ferrario-Méry, IJPB, Versailles) a pour objectif d’analyser la génétique de la réponse à la mycorhization chez la céréale modèle B. distachyon ainsi que de déterminer l’impact de la mycorhization sur la réponse aux agents pathogènes.
Un second projet étudie la performance d’une solution de biocontrôle basée sur un micro-organisme et cherche à déterminer qul(s) est (sont) le(s) mode(s) d’action de l’agent de biocontrôle.