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Les roses: Le génome décrypté

De l'origine des rosiers modernes aux caractéristiques de la fleur

Le rosier... une plante ornementale emblématique de l'histoire de l'humanité d'un point de vue culturel et économique. 

Réalisé avec succès par un consortium international impliquant l'ENS de Lyon, IPS2, l’INRA, le CEA, le CNRS et l’Université Claude Bernard Lyon 1, le décryptage du génome du rosier a permis de retracer les contributions respectives des rosiers européens et chinois au génome du rosier moderne et d'identifier l'ensemble des gènes impliqués dans les voies de biosynthèse du parfum et de la couleur.

Deux équipes de l’IPS2, l’équipe Développement floral et déterminisme du sexe (A. Bendahmane) et l’équipe Cycle cellulaire chromatine et développement (M. Benhamed) ont contribué à ces travaux. Notre contribution a permis d’aider à déchiffrer l’épigénome et d’étudier la biodiversité génétique de la rose.

Publiés dans la revue Nature Genetics le 30 Avril 2018, ces travaux sont essentiels pour concevoir des variétés qui optimiseront notamment les qualités de la fleur dans un contexte de changements globaux. 

Célébrée depuis l’Antiquité par de nombreux artistes, appréciée pour son parfum et la beauté de sa fleur, la rose est aujourd’hui la fleur coupée la plus achetée en France tandis que le rosier est une plante ornementale incontournable de nos jardins et de nos balcons, fruits de nombreux croisements et hybridations. Grâce à un consortium international impliquant l’Inra, l'ENS de Lyon, le CEA, le CNRS et l’Université Claude Bernard Lyon 1, le génome du rosier vient d’être décrypté, une étape essentielle pour comprendre sa biologie et l'origine de sa diversité. 

Un génome de référence de qualité qui éclaire l'évolution de la famille des Rosacées Huit années de travaux combinées à des stratégies et des outils des plus innovants ont permis de séquencer et de déchiffrer l'ensemble de l'information génétique portée par les sept paires de chromosomes de Rosa chinensis « Old blush » et de caractériser la totalité de ses 36 377 gènes. La comparaison de ce génome de référence du genre Rosa avec ceux d'autres plantes de la famille des Rosacées (fraisier, framboisier, pommier, poirier, pêcher, prunier…) a montré que le rosier, le fraisier et le framboisier sont évolutivement très proches et a permis de reconstituer les génomes ancestraux au cours de l’évolution de la famille des Rosacées. 

 

Référence:

The Rosa genome provides new insights into the domestication of modern roses.

Raymond O, Gouzy J, Just, Badouin H, Verdenaud M, Lemainque A, Vergne P, Moja S, Choisne N, Pont C, Carrère

S, Caissard JC, Couloux A, Cottret L, Aury JM, Szecsi J, Latrasse D, Madoui MA, François L, Fu XP, Yang SH, Dubois

A, Piola A, Larrieu A, Perez M, Labadie K, Perrier L, Govetto B, Labrousse Y, Villand P, Bardoux C, Boltz V, Lopez-

Roques C, Heitzler P, Vernoux T, Vandenbussche M, Quesneville H, Boualem A, Bendahmane A, Liu C, Le Bris M,

Salse J, Baudino S, Benhamed M, Wincker P, Bendahmane M. Nature Genetics 2018, DOI: 10.1038/s41588-018-0110-3