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Signalisation MAP Kinase et intégration des réponses immunitaires de la plante
Les MAP Kinases 3 et 6 contrôlent la signalisation de l’acide salicylique à travers l’expression de récepteurs NLRs en réponse à la fois à des PAMPs et à des effecteurs
Le système immunitaire des plantes s’appuie sur deux types de récepteurs : les PRRs (« Patter-Recognition Receptors »), situés à la membrane, qui reconnaissent les PAMPs (« Pathogen-Associated Molecular Patterns ») dans l’apoplaste et induisent la PTI (« PAMP-Triggererd Immunity »), et les NLRs (« Nucleotide-binding Leucine-rich repeat Receptors ») qui reconnaissent à l’intérieur des cellules certains effecteurs de pathogènes et mettent en œuvre l’ETI (« Effector-Triggered Immunity »). La question des spécificités, similitudes et articulations entre PTI et ETI est l’une des plus excitantes dans le champ de recherche portant sur les interactions plantes-microorganismes.
Dans un article récent publié dans le Journal of Experimental Botany, des membres de l’équipe STRESS de l’IPS2 ont révélé que l’induction de certains gènes NLRs était une réponse commune à la PTI et à l’ETI, et que ces inductions pouvaient être suffisantes pour activer le secteur de défense médié par l’hormone acide salicylique. Ils ont également montré que les composants de signalisation immunitaire MAP Kinases 3 et 6 (MPK3/6), EDS1, et NDR1 étaient impliqués dans l’induction des gènes NLR, bien que la coordination de ces composants soit différente dans un contexte PTI et dans un contexte ETI. Dans l’ensemble, ces résultats soutiennent les notions que des NLRs et des éléments de la signalisation ETI participent également à la PTI, et que les MPK3/6 unissent PTI et ETI à travers le contrôle de l’expression des NLRs. Ce travail contribue ainsi à préciser le modèle émergeant et intégratif du système immunitaire des végétaux.
Titre : L’induction de gènes NLRs associée aux réponses de défense induites par des PAMPs ou des effecteurs implique les signalisations MPK3/6, EDS1 et NDR1.
Mise en ligne le 03/02/2022